La préparation de la retraite est aujourd’hui au cœur des préoccupations des Français, d’autant que les réformes votées tendent à rendre encore plus incertain ce passage incontournable de la fin de la vie active.
Le Plan d’épargne retraite PER a fait son entrée en scène en octobre 2019 afin de redynamiser l’épargne des Français. Les anciens produits tels que le PERP, le Madelin, le Préfon, le PERE, l’Article 83 et autres se sont en effet révélés rébarbatifs, tandis que le nouveau PER s’est penché sur les points faibles de ces derniers afin de proposer un produit revisité et plus attractif.
Les conseillers en gestion de patrimoine recommandent ainsi l'ouverture d’un PER, de même que le transfert de toutes les sommes des anciens contrats sur ce dernier. Cependant, certains points sont à considérer afin de tirer le meilleur profit de ce placement d’épargne : les frais qui s’appliquent. Pourquoi y accorder un intérêt particulier et comment les réduire ?
Des frais qui peuvent affecter le rendement net du contrat
Les frais sont déduits de votre somme capitalisée. S’ils sont trop importants, ils peuvent alors affecter le rendement net de votre placement. C’est pourquoi il convient de vous en enquérir à l’avance en interrogeant votre assureur d’une part, et en planifiant différentes simulations, d’autre part.
Quelles pistes pour réduire les frais du PER ?
Réduire les frais de transfert
De plus en plus d’établissements bancaires et de compagnies d’assurance proposent des PER. Si vous détenez un ancien contrat dans une compagnie A par exemple, vous pouvez demander à reloger vos encours dans le PER que cette dernière propose. Ce, dans un premier temps. Cette opération est le plus souvent exonérée de frais.
Attendez ensuite quelques temps pour réaliser un nouveau transfert vers le PER de votre choix. L'ancienneté de votre contrat est un élément crucial pour négocier les frais. Un très vieux contrat échappe d’ailleurs à ces prélèvements -- c’est le cas des PER de plus de 10 ans.
Alléger les frais de versement
Toutes les fois que vous alimentez votre PER, votre assureur prélève des frais de versement. Certains d’entre eux proposent 0% de ces frais,, d’autres en prélèvent, sur une moyenne de 0.7%. Les frais de versement ne doivent pas excéder plus de 5%. Vous pouvez aussi les négocier, en mettant en avant la régularité de vos versements et leur montant.
Amoindrir les frais de gestion annuelle
Les frais de gestion annuelle sont ceux que vous prélève votre assureur en contrepartie de leur expertise dans la gestion de votre portefeuille et des arbitrages. Ces frais peuvent être particulièrement importants si vous avez opté pour un contrat multisupport, c’est-à-dire si votre enveloppe contient à la fois des fonds en euros, des placements financiers (OPCVM et trackers) ainsi que des fonds d’investissement alternatifs. La gestion de ces actifs nécessite une connaissance particulière des différents marchés et de leur évolution, requérant une veille plus ou moins permanente afin de corriger les arbitrages suivant la bonne stratégie.
Pour réduire ces frais, vous pouvez basculer vers la gestion libre – tandis que celle dont vous bénéficiez par défaut est la gestion pilotée à horizon. Votre assureur vous délègue alors le choix des allocations de vos actifs. Cependant, vous devez consacrer plus de temps au suivi de la qualité de votre portefeuille, par rapport aux évolutions des marchés. Cela, en plus de la connaissance de ces différents supports.
Les frais de gestion sont également moins importants pour un contrat monosupport, c’est-à-dire uniquement adossé à des fonds en euros. Toujours est-il que l’importance ou non de ces frais ne doit pas influencer votre choix sur la composition de votre portefeuille PER.